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No escape from Balkan – Roadtrip au Monténégro, Bosnie-Herzégovine & Slavonie

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Bonjour, Hello, Ciao, Dober dan, Dobar dan! Bienvenue dans notre série de newsletters qui retrace, chapitre par chapitre, notre grande aventure en autostop. Voici le chapitre 3 de notre aventure: « No escape from Balkan » – Roadtrip au Monténégro, en Bosnie-Herzégovine & Slavonie.


Un petit tour, et puis s’en va

Nous venons de quitter la Croatie pour le Monténégro: nous sommes mi-février 2017, et nous avons traversé la frontière à pied, sous un grand soleil… Si les policiers croates nous ont laissés passer sans aucune objection, les policiers monténégrins ont vérifié deux fois notre passeport avant de finalement les tamponnés. Enfin! Nous voici dans le 4ème pays de notre parcours, et pour la première fois hors de l’Europe. Nous avons fait de l’autostop jusqu’à Herceg Novi, une belle ville sur la côte où une expatriée russe nous a accueillis quelques nuits. Nous avons été surpris d’apprendre que beaucoup de Russes vivent au Monténégro, en raison des relations étroites entre le Monténégro et la Russie (ils utilisent tous les deux l’alphabet cyrillique et sont pour la plupart orthodoxes) et du coût de la vie inférieur.

A propos de coûts, saviez-vous que le Monténégro utilise l’Euro comme monnaie?

Nous nous sommes ensuite dirigés vers Tivat, où nous avons été hébergés par Rebecca, une expatriée anglaise: décidément, nous n’aurons pas eu la chance de séjourner dans une vraie famille monténégrine! Mais cela ne nous a pas empêchés d’apprécier les paysages du Monténégro, avec une randonnée mémorable entre Tivat et Kotor, où nous avons pu bénéficier d’une vue à 360° sur la baie, les montagnes et la mer.

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Vue sur Kotor

Finalement, une semaine après être entrés au Monténégro, le constat fut sans appel: l’hospitalité monténégrine ne s’est pas présentée malgré la basse saison, et la plupart des rencontres faites fut avec des expatriés… Malheureusement pour nous, nous n’aurons pas eu de réelle expérience locale, ce qui nous a sans doute décidés à faire route vers la Bosnie-Herzégovine où Hakija était prêt à nous héberger: nous avons donc repris la route, pouces en l’air, le moral en demi-teinte. Ce jour-là, nous avons eu la chance d’arrêter facilement des voitures mais également notre premier chauffeur poids-lourd (notre premier camion-stop de notre aventure!)

No Escape from Balkan

Arrivés en Bosnie Herzégovine, nous avons été conduits à Trebinje – une ville très touristique, près de la frontière croate, comportant plein de boutiques à souvenirs et autres attrape-touristes. Nous avons continué notre route et nous sommes finalement retrouvés à Mostar, une belle ville caractérisée par son célèbre pont, détruit en 1993 lors de la guerre d’indépendance et reconstruit en 2004 (voir la photo principale de ce post). Nous n’avions aucun plan fixe pour la nuit et, malheureusement, nous n’avons pas réussi à trouver un hôte à proximité. Pour la 4ème fois en quatre mois, nous avons payé la chambre la moins chère de la ville ce qui nous a permis de nous reposer un peu et de découvrir le centre-ville de Mostar, son bazar, ses mosquées et ses églises catholiques!

Le lendemain, Hakija nous accueillait à Konjic. Hakija est un informaticien reconverti, propriétaire d’un club de rafting sur la rivière Neretva. Malheureusement,  en février, la saison n’était pas encore ouverte pour le rafting (début: 1er avril) mais nous avons apprécié le calme et la vue sur la rivière Neretva – l’une des plus incroyables rivière bleu-vert que nous avons jamais vu dans nos vies! D’ailleurs, si faire du rafting sur la rivière t’intéresse, n’hésite pas à contacter Hakija via son site web. Dans les rues de Konjic, nous nous sommes également fait repérer par un jeune journaliste: notre histoire a fait l’objet d’un article sur le portail web de la ville, le premier article de presse étranger relatant notre aventure!

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Mostar
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Le pont ferroviaire détruit 3 fois

Après un autre aller-retour à Mostar où Abel et sa femme acceptèrent de nous héberger pour la nuit, nous nous dirigeâmes vers Sarajevo, la capitale de la Bosnie-Herzégovine. Ce jour était un jour neigeux, et Sarajevo était complètement ensevelie sous la neige et un brouillard épais!
À Sarajevo, nous avons eu l’opportunité d’être accueillis par un expatrié allemand qui nous a beaucoup appris sur l’histoire des Balkans et nous a emmenés sur les pistes olympiques abandonnées de bobsleigh (des pistes datées de 1984, année des Jeux Olympiques d’hiver en Yougoslavie), à la fabrique de bières de Sarajevo, et dans de nombreux bars sympathiques comme Kino Bosna. Nous avons même pu prolonger notre séjour à Sarajevo chez Denni, un hôte local.

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Poursuivant notre voyage, nous quittâmes Sarajevo pour Zenica, puis pour un village près de Banja Luka. Le temps tourna aux pluies diluviennes, nous laissant enfermés durant 3 jours. Heureusement, Amar et ses deux jeunes frères se sont bien occupés de nous, en nous cuisinant des recettes locales au son de Dubioza Kollektiv « No Escape from Balkan » et en nous apprenant à jouer au Raub (jeu de cartes). Au 4ème jour de pluie, et sous la menace d’une crue de la rivière voisine, Amar décida de nous héberger dans sa chambre étudiante située sur le campus de l’université de Banja Luka.

Quelle surprise pour nous de retourner à l’université, 5 ans après…

… Mais aussi de redécouvrir les joies des dortoirs étudiants et de la cantine! Nous nous sommes fait beaucoup de nouveaux amis pendant la pause du week-end, mais comme notre voyage devait continuer, nous avons repris nos sacs à dos pour faire de l’auto-stop en direction de Gradiska, une ville à la frontière croate. Il nous a fallu beaucoup marcher pour sortir de la ville et trouver un bon endroit pour commencer l’auto-stop; et malheureusement en chemin, je suis tombée sur le pavé, m’ouvrant l’arcade sourcilière et me cassant l’os du nez… Ambulance, urgences… Malgré l’accident et ma tête défigurée, je ne voulais pas me laisser abattre et continuer notre voyage. De toute façon, une aventure comporte forcément des hauts et des bas! Grâce à Nemanjia, notre dernier hôte bosniaque, mes attelles de nez furent retirées gratuitement à l’hôpital local (où sa mère travaille).

Retour en terre croate

Avant de continuer notre chemin à travers la Serbie, nous sommes retournés en Croatie. En effet, nous avions été acceptés pour une mission de volontariat. Cette mission a duré 2 semaines dans une ferme de Slavonie (auparavant considérée comme le silo de la Yougoslavie), appartenant à Marie-Louise, une ancienne infirmière française mariée à un croate. Le travail était reposant; il fallait juste prendre soin des animaux le matin et le soir. Nous avons pu nous reposer beaucoup, ce qui était très important pour nous et surtout nécessaire à ma guérison! La plupart des gens ne se rendent pas compte qu’il est épuisant d’être sur la route tous les 2-3 jours, à faire de l’auto-stop, à déballer nos sacs, les refaire, et tout recommencer… Voyager à l’aventure comme nous le faisons ce n’est pas des vacances! Lors de notre séjour à la ferme, Marie-Louise nous a également emmenés au parc national de Papuk (avec Alexandre, un cycliste français autour du monde qui donne des massages chiropractiques aux plus démunis!). Elle m’a également emmenée à l’hôpital le plus proche pour enlever les fils à l’arcade. À l’hôpital, les médecins commencèrent à prendre mes papiers pour l’assurance, avant de tout me rendre et de me soigner gratuitement. Je crois que, comme toute administration, la quantité de papiers à remplir leur a fait peur!

 

 

Et enfin, deux sœurs étudiantes à Osijek nous ont accueillies avant de rentrer en Serbie – et de passer par Vukovar, tristement célèbre pour l’histoire de la guerre d’indépendance. Nous avons été surpris d’y voir une statue d’un jeune soldat volontaire français au centre-ville (Jean-Michel Nicollier) et complètement impressionnés par le château d’eau partiellement détruit! Après cela, nous avons réussi à franchir la frontière grâce à notre dernier chauffeur croate, un vieil homme qui a passé le plus clair de sa vie en Afrique du Sud pour les affaires. Il nous a même offert des bières… Quel beau geste et un bon départ pour notre voyage en Serbie!

* Article rédigé d’après notre expérience personnelle *

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